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jeudi 24 mars 2011

Le bike polo

Chose promise, chose due. Je vous avais dit que dans ce blog je partirais à la rencontre de sports. En voici un: le bike polo ! Le bike polo, prend ses sources dans le sport noble qu'est le polo. La différence principale étant que les fiers destriers à quatre jambes sont remplacés par des vélos. Le bike polo, le nouveau streetsport tendance, ou transformer un sport d'une classe sociale aisée au quidam.

Pour le bike polo, il faut de l'adresse, de l'équilibre et un brin de folie

On retrouve les premières traces de ce sport en Irlande à la fin du XIXe siècle. Cela se déroulait sur du gazon et servait à remplacer le huppé polo qui n'était pas accessible à tous. 
Le bike polo réapparait au XXe siècle mais émerge véritablement au States dans les années 2000. Le gazon est remplacé par du bitume, les goals sont fait avec des cônes ou des canettes, et les limites du terrain sont faites avec des planches de bois ou bien même les obstacles de l'endroit où se joue le match. Ce sport a été comparé au hockey et est appelé le "vélo-polo" ou "le polo urbain"

Les cônes délimitent le goal

Les manières de jouer sont multiples et flexibles mais les règles du jeu sont simples et peu nombreuses : le jeu se joue à trois contre trois, une main sur le guidon et le frein alors que l'autre tient le maillet. Les pieds, eux, ne peuvent pas entrer en contact avec le sol lorsque le joueur frappe la balle. Il faut donc beaucoup d'équilibre et d'adresse pour faire ce sport.


Le sport urbain prouve une fois de plus qu'il peut adapter presque n'importe quel sport aux contraintes de la ville.

Vidéo :


jeudi 17 mars 2011

Les changements de la F1

A quelques jours de la première course de la saison à Melbourne, l'occasion de faire un petit tour des changements pour la saison 2011. Le plus gros changement est certainement celui du constructeur de pneus. Après 14 ans en F1, Bridgestone s'en va et laisse sa place à Pirelli. On continue donc avec une seule marque de pneus, tout en changeant celle-ci. Mais même si Pirelli est une marque connue et reconnue, l'adaptation à la F1 ne se fait pas sans mal ni sans polémiques...
Le nouveau fournisseur de pneus de laF1

En effet, les pneus Pirelli sont beaucoup moins résistants que les Bridgestion, et pourrait jouer un rôle dans toutes les courses du Championnat du Monde. Testées une première fois en 2010 après le Grand Prix de clôture d'Abou Dhabi, les gommes italiennes ont d'abord rassuré, avant de plonger le paddock dans un abîme de perplexité lors des quatre sessions d'essais d'avant-saison. En cause, leur usure rapide et extrême, qui influe grandement sur les performances des voitures. D'où l'impossibilité de les garder longtemps. Les gommes dures devraient durer une vingtaine de tours maximum, une quinzaine à minima. Trois ou quatre arrêts aux stands seront vraisemblablement nécessaires en début d'année. Ce changement pourrait permettre au plus petites équipes de jouer leurs GP sur la stratégie et, avec de la chance, partir dernier et arriver premier. On l'aura compris, le changement de pneus ennuie surtout les équipes du top.



Mais les composants les plus tendres du spectre Pirelle ne sont plus ceux qui posent le plus de questions et de problèmes aux pilotes. Les pilotes Ferrari ont multipliés les longues distance et les comparaisons de pneus. Leur verdict est sans appel : en 2011, les stratégies de course ne seront pas figées comme elles ont pu l'être l'an dernier.  Dans cette optique, près de 3 à 4 pit stops seraient nécessaire pour que les pilotes voient l'arrivée. Aussi les dépassements seraient modifiés : un pilote qui aurait des pneus neufs derrière un pilote avec des pneus en fin de run aurait des différences de performance énorme. Cette différence de pneu pourrait même être plus performant que l'utilisation du KERS et de l'aileron arrière mobile.

En plus de cette modification de pneus, on peut ajouter les suivantes :

  1. Le KERS : essayé en 2009, interdit en 2010, le Kers revient au goût du jour cette saison. Ce système permettant de stocker l'énergie des freinages et la transformer en chevaux supplémentaires (environ 80, pendant 7 secondes par tour) à l'accélération n'a pas laissé un grand souvenir. Mais le Kers, en tant que transformateur d'énergie, a le label vert. De nombreuses écuries en sont donc devenues adeptes. Hormis Team Lotus, Virgin et Hispania, les trois écuries arrivées en F1 en 2010, toutes l'utiliseront en 2011, ce qui devrait neutraliser ses effets. 
  2. L'aileron arrière ajustable: cette mesure vise à faciliter les dépassements, pour améliorer la qualité du spectacle. Ces dernières années, les perturbations aérodynamiques engendrées par une F1 étaient telles qu'une autre monoplace, à moins de lui être très largement supérieure, ne pouvait que très difficilement rester dans son sillage et doubler presque impossible.
  3. L'autorisation des ordres d'équipes : elles ont été réadmises. Elles avaient été interdites en 2002, après une utilisation abusive par Ferrari, pour favoriser Michael Schumacher.
  4. L'instauration de la règle des 107 %: un pilote ayant effectué un meilleur tour qualificatif supérieur à 107% du meilleur chrono réalisé en Q1 (1re séance de qualifications) ne participera pas à la course.
  5. Le fair-play: les commissaires de course auront plus de latitude pour sanctionner un pilote coupable d'un manquement aux règles du fair-play (zigzaguer devant un adversaire).

vendredi 11 mars 2011

Mbark Boussoufa

Le milieu offensif du RSCA a surpris tout le monde en ne choisissant pas le Terek Grozny mais bien le Anzji Machatsjkala. Cela ne change rien aux raisons que j'ai avancées dans mon précédent article concernant le petit marocain. Qu'est-ce qui change concrètement ? Un transfert un tout petit peu moins payant pour Anderlecht, un visa pour le Daguestan voisin de la Tchétchénie et un autre patron pour Mbark Boussoufa : Suleyman Kerimov, un homme de 45 ans, ami proche de Vladimir Poutine.

Le nouveau patron de Boussoufa :
Suleiman Kerimov
Un portrait de l'homme

Barcelone et son maillot


Mardi soir, j'ai regardé, comme beaucoup de monde (je pense) le match retour des 8e de finale entre le FC Barcelone et Arsenal, du premier but magnifique de Lionel Messi, des 5 minutes d'accélérations du Barça qui leur permettent de mener 3-1. Le football champagne dans toute sa splendeur. Ce qui est sur et certain c'est que ce Barcelone là est certainement "Més que un club"! Mais ce match me donne envie de parler d'une autre facette du club. La face humaine, qui peut être vue comme hypocrite, de ce club aux moyens démesurés. Vous l'avez tous vu certainement, depuis la saison 2006/2007, le maillot du FC Barcelon a perdu une virginité vieille de 107ans. En effet, le Barça n'a pas eu un contrat de sponsoring mais a fait preuve de philanthropie. 

A gauche le maillot 2002-2003, à droite le maillot
2006-2007
En effet, la direction a décidé en 2006 de soutenir l'Unicef de deux manières, premièrement en mettant le logo sur le maillot gratuitement et deuxièmement en versant 1,5millions d'euros par an plus 0,7% de leur chiffre d'affaire. Un engagement qui doit être vu en regard des états européens qui se sont engagés à verser 0,7% de leur PIB à la campagne Millennium des Nations Unies contre la pauvreté et pour l'éducation


Le geste est beau me direz-vous. Mais finalement les catalans ne se sont pas trop mouillés, et l'on pourrait même penser que le club se voile la face. Pourquoi ? Car le maillot, qui n'est dès lors plus vierge est tout de même l'oeuvre d'un équipementier, et quel équipementier! Nike... Les blaugranas ont commencé leur partenariat avec le géant américain en 1998. Le club quitte Kappa et se dirige vers la marque à la virgule pour un contrat de 15 millions d'euros par an pendant 10 ans. Ce contrat venu à terme en 2008 a été renégocié et est passé à 30 millions d'euros par an pendant 5 ans, renouvelable. Le contrat conclu avec l'UNICEF représente seulement 5% du contrat qui lie le club à Nike (sans compte le "bonus" des 0,7%).

Au delà de ces considérations, le Barça reste le seul club à fonctionner de la sorte, et c'est certainement pour cela que le club catalan est mès que un club !

Ce qui me chagrine pourtant, c'est que malgré tout, le club vit avec la réalité du marché, et doit pour la saison prochaine accepter sur son maillot le premier véritable sponsor. Le contrat est estimé à 150millions d'euros sur 5 ans. Le Barça va donc perdre une deuxième fois sa virginité, cette fois-ci pour un sponsoring payant. Mais, et c'est là que le club reste fidèle à sa politique philanthropique, le sponsor est en effet ce que l'on pourrait appeler un sponsor "social". Il s'agit de la "Qatar Foundation

Voilà à quoi pourrait ressembler le maillot de la saison
2011-2012. Le logo de l'Unicef se trouverait à l'arrière
du maillot. Le maillot extérieur pourrait lui être
complètement noir.
Chacun se fera son opinion du bien-fondé de la démarche, je trouve personnellement que le Barça arrive à garder son image marginale en soutenant ce genre d'organisations. Je préfère voir un sponsor comme celui-là plutôt qu'un sponsor comme celui de la Juventus de Turin en 2005 qui avait un contrat de 110 millions d'euros sur 5 ans avec le groupe pétrolier libyen Tamoil, contrôlé par la famille Kadhafi...

mardi 8 mars 2011

Le sport qui donne des ailes

Red Bull, la marque au taureau rouge est partout. On sait que ce n'est pas la meilleure boisson au niveau santé, par exemple un expresso contient environ 60 à 65mg de caféine, pour 35,5cl de Coca vous absorbez 34,43mg de caféine et pour la même quantité de Coca Light vous prendrez 49,7mg de caféine. En comparaison, une canette de 35,5cl de Red Bull vous envoie 113,6mg de caféine dans le corps. Pourtant, la boisson "énergisante" n'en finit pas de booster ses ventes, en Suisse en 2007, plus de 91 millions de canettes étaient vendues, pour 7 millions d'habitants. Alors comment l'entreprise arrive-t-elle à surmonter les critiques et les rapports négatifs et continuer à vendre ses produits massivement ?

Dietrich Mateschitz, fondateur de la
société Red Bull
Pour cela reprenons depuis le début. En 1982, Dietrich Mateschitz, le fondateur de Red Bull découvre les boissons énergisantes à la taurine en Asie. Il se rend compte que ce genre de boissons n'est pas vendu en Europe et décide donc d'y importer la boisson. Il crée la société Red Bull en 1984, puis peaufine sa boisson et la lance sur le marché autrichien en 1987. Depuis, près de 4 milliards de canettes sont consommées chaque année. Le succès de la marque est certainement dû l'image qu'elle veut se donner. Cette image passe par la jeunesse, se base sur des principes de dynamisme et de performances. En quelques années, la boisson a réussi à devenir culte voire indispensable pour certains sportifs, mais aussi pour les étudiants en période d'examen et surtout pour tous les clubbers. 

Thierry Henry qui évolue depuis 2010 aux New York Red Bull
Mais comment avoir une image jeune, dynamique, sportive et performante ? Il suffit de suivre la stratégie marketing de l'entreprise Elle est simple mais efficace. Le principe est de sponsoriser des équipes de sport ou des sportifs individuels. C'est encore mieux s'il s'agit de sportifs de l'extrême. C'est en cela que Red Bull se démarque totalement. Elle sponsorise des sports méconnus mais complètement dingues. La marque autrichienne est présente dans tous les rendez-vous de l'extrême ou de l'insolite. Red Bull consacre €450 millions au sponsoring chaque année. C'est donc 15% du chiffre d'affaire de la marque qui part dans des sports allant du football (avec les Red Bull Salzbourg et les New York Red Bull) au plongeon de falaises, de la Formule 1 terrestre aux Formule 1 de l'air ou encore du ski au crashed ice.

Une des deux équipes de F1 de l'entreprise. Championne du
des constructeurs 2010 et champion des pilotes 2010 avec
Sebastian Vettel (à gauche, Webber à droite)

La boisson crée peut-être la polémique, mais personnellement je ne boude pas mon plaisir de voir des sports qui émergent grâce à ces sponsorings.

Dans les vidéos qui vont suivre, vous verrez des choses que vous avez certainement déjà vues et d'autres, nouvelles, qui prouvent que Red Bull n'a pas fini d'innover, ni de cibler la jeunesse avec des nouveautés surprenantes.

Le Red Bull cliff diving :

Les Red Bull caisses à savon : 

Le Red Bull linecatcher :

Le Red Bull air race :

Le Red Bull crashed ice : 

lundi 7 mars 2011

Le futur bientôt au présent

Une nouvelle rubrique (Technologie), pour cet article que je ne savais pas réellement classer, puisqu'il s'agit d'actualité sans en être déjà complètement. Un gagdget qui existe bel et bien, un autre dont le prototype est construit et le dernier à l'état de dessin. Je présenterai donc peut-être bien de temps en temps certaines technologies qui accompagnent les sportifs (comme le Hawk-Eye en tennis) ou des nouveautés purement et simplement. 

Le Jetlev Flyer :

C'est la nouveauté qui existe déjà bel et bien. Depuis Novembre 2010, la compagnie MS Watersports a sorti son Jetpack, vous savez ce réacteur qu'on met sur le dos et qui permet de voler. Hé bien maintenant, il est possible grâce à la société allemande de voler au-dessus de l'eau grâce au Jetlev-Flyer. Permettant d'atteindre près de 10 mètres de hauteur, il peut accueillir une personne mesurant jusqu'à 2m et pesant jusqu'à 150kg. On peut l'utiliser sur tous les types de plans d'eau. Le système est assez simple, une sorte de mini-bateau est relié par un gros tuyau au propulseur. Le petit bateau recueille l'eau, l'envoie par le long tuyau et l'eau est utilisée comme moyen de propulsion. Le Jetlev-Flyer est le fruit de 9 années de recherche et de travail. Il est déjà disponible à Miami et à Dubaï. Si le coeur vous en dit vous pouvez réserver votre Jetlev pour la modique somme de €129.000 !



La UNO III :

Non nous ne parlons pas d'une nouvelle version du jeu de carte, mais bien d'une moto. Présentée pour la première fois au salon de la moto au Canada en 2008, le prototype de Ben J. Gulak en est à sa troisième version, et c'est plus que certainement la plus spectaculaire. Le concept de base est simple : faire une moto citadine. Il a donc commencé par rapproché les deux roues et en faire deux roues parallèles. Mais aujourd'hui, en plus des deux roues parallèles, une troisième roue amovible a été ajoutée afin de pouvoir rouler sur de plus longs trajets. Un mécanisme a été étudié pour que le passage de la forme monocycle à la position moto se fasse sans accrocs et puisse se faire en roulant. Pour les puristes ça ne vaudra certainement pas une Ducatti, et je ne suis pas certain que les successeurs de Valentino Rossi utiliseront ce modèle pour rouler en Moto GP, mais le concept est sympa. 


Le Dolphin Hydrofoil :

Seulement à l'état de dessin pour le moment, c'est peut-être celui que je préfère. C'est un nouveau genre de jet ski imaginé par le designer Nikko Van Stolk


Son nom vient de son architecture car les formes rappellent un dauphin sautant or de l’eau; on pourrait confondre avec un oiseau ou un poisson… La recherche a été très loin, pour avoir un maximum de sensations, les développeurs ont construit des hydroptères situés à l’avant et à l’arrière, ils agissent comme des ailes et soulèvent le jet hors de l’eau ce qui augmente considérablement la vitesse. Lors des tests, ce jet-ski du futur semblait plutôt voler au dessus de l’eau que de sauter comme le dauphin cité plus haut. L’engin avance grâce à une hélice centrale. Lorsqu’il n’y a pas assez de vent pour que les hydrofoils fassent effet, il s’agit d’un jet ski traditionnel. (source)


S'il voit le jour, le Dolphin Hydrofoil pourrait ravir les amateurs de
sensations fortes

Le nerf de la guerre

ActuMbark Boussoufa, le petit médian offensif du RSC Anderlecht devrait probablement prendre la direction du club tchétchène du Terek Grozny. Chemin qu'a déjà effectué Ruud Gullit. 


Boussoufa a été samedi rencontrer le
Président du club.
Le mercato n'étant pas encore terminé, le club russe voudrait finaliser les modalités de transferts avant la fin de la période des transferts : ce vendredi 11 mars. Alors, qu'est-ce qui peut bien attirer la perle marocaine à Grozny ? Je vais vous présenter quelques éléments de réponses, bien que la raison principale et personne ne s'en cache, est l'argent, le nerf de la guerre.

Guerre qu'il y a eu à Grozny durant les années 1990, mais celle-ci avec de vraies armes. Deux guerres ont parsemés la décennie tchétchène. Les indépendantistes voulaient se défaire de l'égide russe, et, durant près de dix ans, Grozny est la témoin des combats. Depuis la fin des hostilités, et surtout depuis 2006 et l'arrivée au pouvoirle président Ramzan Kadyrov, la majorité des forces russes qui étaient sur place ont été remplacées par les organes de maintien de l'ordre tchétchène, et un partage de compétences a eu lieu entre la République et Moscou. Les électeurs tchétchènes ont adopté, à une large majorité, la Constitution fédérale russe, réintégrant de jure la république au sein de la Fédération. L'histoire de la Tchétchénie est longue, compliquée et jalonnée de conflits, mais le principal à retenir est que le pays est instable. Ce n'est donc pas ce qui pourrait convaincre Boussoufa. Il aurait pourtant été rassuré par le fait que les matchs à domicile se déroulent à Grozny alors que les entrainements se font dans la banlieue de Moscou (à 1500km de là). Ce n'est donc pas pour le tourisme que Mbark Boussoufa irait à Grozny. Serait-ce pour le défi sportif ?

Logo du Terek
Le Terek Grozny apparaît dans les tablettes de la D1 russe pour la saison 2005-2006. Cette apparition dure un an. Le club est en effet relégué en D2 à la fin de cette saison, avec un bilan de 20 points sur 90 possible, 5 matchs gagnés, 5 nuls et 20 perdus. Il faut attendre 2008 pour que Grozny remonte en élite russe. Depuis, le Terek a passé trois saisons sans descendre, mais sans passer dans la première moitié de tableau non plus. Le meilleur résultat du club au jour d'aujourd'hui est une dixième place en championnat, avec 35 points et 9 victoires, en 2008. Le club a goûté une année aux joies du football européen. Le Terek gagne la Coupe de Russie en 2004 face à Samsara. Cette victoire lui permet d'accéder au premier tour de la Coupe UEFA (maintenant Europa League) que l'équipe tchétchène gagne face au Lech Poznan (POL). Mais au deuxième tour qualificatif l'aventure européenne se termine face au FC Bâle. Au vu des résultats sur les plans national et européen, on peut franchement douter que le défi sportif soit ce qui est vraiment recherché par Mbark Boussoufa (même si je n'exclus pas que les objectifs du club soient de viser le titre).

L'hypothèse de l'argent est donc la plus plausible. Mbark Boussoufa, réticent à signer une prolongation de  contrat à hauteur de 2 millions d’euros bruts par saison (soit 1 million d’euros net) s’est laissé fléchir ces derniers jours par l'offre du Terek Grozny qui lui propose un salaire de près de 3 millions nets par an, sur une durée de quatre ans. Le RSCA ne se retrouverait pas les mains vides non plus puisque la tête de sa vedette a été mise à prix pour un montant de plus de 10 millions d’euros, alors que ce chiffre ne serait plus que de 6 millions d’euros l’été prochain, moment où le joueur aborderait sa dernière année de contrat au Parc Asrid. Malgré l’importance de « Bous », un transfert est manifestement dans l’air. Ce serait là une opération win-win pour le principal intéressé (qui triplerait son salaire) et pour le Sporting, susceptible de corriger le manque à gagner consécutif à son élimination au tour préliminaire de la Ligue des Champions l’été passé. 

Ramzan Kadyrov
Mais Mbark Boussoufa n'est pas le seul a avoir été contacté par le Terek Grozny. Il y a aussi un certain Ruud Gullit. L'ancienne star du football néerlandais et du Milan AC, a lui déjà posé ses valises dans le Caucase Russe. L’ancien Ballon d’Or 1987, aujourd’hui âgé de 48 ans, retrouve un poste d’entraineur après une absence de plus de 2 ans en dehors des terrains. Gullit a déjà coaché Chelsea (1996-1998), Newcastle (1998-1999), le Feyenoord Rotterdam (2004-2005) et Los Angeles Galaxy (2007-2008) dernièrement. Ruud Gullit aura pour mission de conduire Terek Grozny sur le devant de la scène européenne dans les 18 mois qui lui sont accordés. Le responsable de tous ces changements? Ramzan Kadyrov qui, à l'image de Silvio Berlusconi, est le Président du Terek Grozny en plus d'être le Chef de l'Etat. C'est à coup de millions qu'il essaye de construire une équipe qui pourra être compétitive et atteindre les sommets de l'élite russe ainsi que les sphères européennes.

Le Stade Sultan Bilimkhanov
Si les trois parties trouvent un accord, ce sont surtout le petit marocain et le club bruxellois qui y gagneront. Mais "Bouss" devra également changer de climat, de culture et ... d'ambiance. En effet, aux près de 30.000 places auxquelles il est habitué au Stade Constant Vanden Stock à Anderlecht, il devra se contenter des quelques 10.200 places qu'offre le Stade Sultan Bilimkhanov. Il est plus que probable que l'argent paliera aux considérations d'engouement populaire. 

Boussoufa n'est pas le seul convoité par le Terek Grozny. En effet, si le rêve du Président Kadyrov se réalise (bien que cela soit peu probable), Bous pourrait jouer avec un des anciens meilleurs joueurs du monde. 
Ronaldo

L'argent, le nerf de la guerre, est donc bien présent dans le football russe. A faire réfléchir ceux qui pensent encore que la Russie n'a obtenu l'organisation de la Coupe du Monde de football en 2018 que pour son dossier... 

A bon entendeur




Addendum : Peu après avoir rédigé cet article, le site du Terek Grozny annonçait le transfert de Mbark Boussoufa pour €12 millions. Auteur cette année de 11 buts et 14 passes décisives, il a un pied dans 44% des buts du RSCA. Une bonne affaire peut-être pour les finances du club, mais il faudra voir si ce ne sera pas un problème sur le terrain.

mercredi 2 mars 2011

Les logos et mascottes qui créent la polémique

Samedi 26 février 2011, la télé russe organise le vote pour les mascottes officielles des Jeux Olympiques d'hiver 2011. Les téléspectateurs peuvent choisir parmi 11 mascottes. Ces 11 mascottes avaient été choisies précédemment par un comité d'experts parmi près de 25.000 dessins envoyé entre le 1er Septembre et le 5 Décembre 2010. 
Les onzes mascottes retenues pour le vote final par le public
russe.
Le vote se passe donc. Un des grands favoris est le Père Noël "Russian style". Il est donné gagnant dans plusieurs sondages, ou au moins dans le top 3. Et pourtant, le Père Noël tant apprécié ne sera pas repris. Il a été supprimé de la liste durant la cérémonie, car selon le présentateur ce symbole russe serait devenu propriété du Comité international olympique en cas de victoire. Autre fait contesté, Vladimir Poutine fait une intervention en direct et vante les mérites du léopard des neiges, bien que le léopard n'existe plus sur les terres russes. C'est donc ici la première polémique que ce soutien du Premier Ministre russe pour cette mascotte-là. Le léopard des neiges arrivera premier dans les votes avec 28% des voix. La réintroduction du léopard persan en Russie, d'où il a disparu dans les années 1950, a été décidée en marge de la préparation des jeux Olympiques de Sotchi. Seulement, le comité ne s'est pas arrêté là, il a décidé qu'il n'y aura pas 1 mais bien 3 mascottes, le lapin et l'ours polaire ont donc été également choisi avec respectivement 16% et 18% des voix. La polémique ici se fait autour de l'ours polaire qui ressemblerait à la mascotte créée par Viktor Tchijikov, pour les Jeux Olympiques d'été de Moscou en 1980. Il estime que l’ours polaire de Sotchi est fort similaire au sien. il aurait les yeux, le nez, la bouche et le sourire de sa mascotte.
A gauche, la mascotte de 1980. Au centre, la mascotte de
2014. A droite le logo de Russie Unie.
Il y a encore une mini polémique concernant le choix des trois mascottes. Plusieurs voix s'élèvent pour dire que le choix est un choix de marketing. Le léopard des neige viserait les ados, le lapin les plus petits, quant à l'ours il ciblerait les adultes pour sont côté rappelant Misha, la mascotte de 1980. 
Les cinq mascottes choisies pour les Jeux Olympiques de
 Sochi 2014.
Il reste encore les deux petites dernières, le cristal de glace et le rayon de soleil qui eux ont été choisis pour être les mascottes des Jeux Paralympiques. Ça fait beaucoup de polémiques pour des mascottes d'une ville qui est déjà polémique en elle-même. Elle rappelle le choix du Qatar pour la Coupe du Monde 2022 : le choix de l'argent. En effet, Sochi est une ville où il ne fait pas si froid, et où la neige n'est pas forcément des plus présente en hiver.

Mais la Russie n'est pas la seule à subir les foudres des critiques, le logo des Jeux Olympiques de Londres est lui aussi chahuté, à la fois humoristiquement par les internautes et bien plus sévèrement par l'Iran. 
Le logo polémique
Là ou les internautes les plus graveleux peuvent voir une dame exécutant une fellation, l'Iran qui rigole beaucoup moins. L'Iran a protesté auprès du Comité international olympique contre le logo officiel des JO de Londres 2012, le jugeant "raciste", on pourrait lire dans le logo le mot "Zion" (Sion, en anglais)...
Les logos et les mascottes ont la vie dure en ce moment. Et en Russie même si le Père Noël n'a pas été choisi, les Russes pourront toujours se consoler en se disant que leurs mascottes ne sont malgré tout pas si mal en regard des mascottes de Londres 2012 qui sont pour le moins particulières...

Les mascottes de Londres 2012 en images de synthèses et
telle qu'elles seront en réalité