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Le podium de cette année : Evans (au centre) Andy (à gauche) et Frank Schleck (à droite) |
Voilà, l'édition du Tour de France 2011 s'est clôturée ce dimanche avec la victoire de l'Anglais Mark Cavendish sur les Champs Elysées. Une édition du Tour qui restera certainement dans l'histoire, tant par son suspense que par son (a priori) propreté. Un seul cas de dopage révélé et des montées de cols moins rapides que lors des dix dernières années. De quoi reprendre un peu confiance dans ce sport, qui est quand même un des plus contrôlés par rapport au dopage. Enfin bon, c'est l'Australien Cadel Evans qui remporte cette édition et qui devient le premier kangourou vainqueur du Tour. Il a bouclé les 3430,5km en 86h 12' 22" (moyenne de 39,8 km/h). Il devance les deux frères luxembourgeois : Andy et Frank Schleck. Mais que peut bien rapporter un tel événement sportif ? Combien ont gagné les différents protagonistes ?
Comme toutes les épreuves cyclistes, le Tour de France reverse aux coureurs, selon leurs performances et classements, des primes. Les primes sont souvent appréciées par les coureurs puisque certains ont un salaire plutôt modeste. Ces primes de courses sont importantes pour les coureurs pour plusieurs raisons. Tout d’abord, celles-ci sont bien souvent partagées dans l’équipe. Un leader, remportant une course reverse à ses équipiers, acteurs de son succès, tout ou partie de ce qu’il gagne en divisant ses gains dans l’équipe. C’est normal et habituel. Les stars du vélo gagnant, de plus, beaucoup sans empocher les primes de courses grâce à leurs sponsors, à des opérations publicitaires, à des apparitions lors d’événements mais surtout grâce à des contrats très élevés pouvant se chiffrer en millions d’euros à l’année pour les meilleurs (Comme par exemple Alberto Contador qui gagne 5 millions d'euros par an). Ensuite, à l’inverse, les équipiers de ces stars, comme beaucoup de coureurs du peloton français, gagnent bien plus modérément leur vie. Un cycliste pro doit en effet gagner au minimum 33 000 euros pour courir au niveau pro. C’est un accord légal imposé par l’UCI. 30% du peloton environ gagne donc 2750 euros par mois. Peu quand on connaît les contraintes de ce métier et les salaires de certains autres sportifs (foot par exemple) ne jouant en plus pas forcément. A côté de ces 30%, 3 à 4 coureurs environ dans chaque équipe gagnent environ 450 000 euros à l’année ou plus puis, comme vu au dessus, certains dépassent même ces sommes déjà très importantes. Les primes et gains de course deviennent donc rapidement intéressants pour les coureurs selon leurs niveaux de revenus. Il y a donc différents moyens de gagner de l'argent sur le Tour.
Le classement général - Maillot jaune
Le classement général est le mieux doté. Il récompense en effet les coureurs les mieux placés au classement général. Le maillot jaune à Paris remportera ainsi 450 000 euros à son porteur. Les 10 premiers sont les mieux dotés mais les dotations descendent rapidement puisque le 10ème ne touchera plus que 3 800 euros.
1er : 450 000 €
2ème : 200 000 €
3ème : 100 000 €
4ème : 70 000 €
5ème : 50 000 €
6ème : 23 000 €
7ème : 11 500 €
8ème : 7 600 €
9ème : 4 500 €
10ème : 3 800 €
Les primes décroissent jusqu’au dernier classé qui touchera 400 euros. Le porteur du maillot jaune touche 350€ par jour.
Le classement par points - Maillot vert
Le maillot vert récompense le leader du classement par point, souvent appelé en raccourci, classement du meilleur sprinteur. Les 8 premiers touchent un prix à Paris.
1er : 25 000€
2ème : 15 000€
3ème : 10 000€
4ème : 4 000€
5ème : 3 500€
6ème : 3 000€
7ème : 2 500€
8ème : 2 000€
Tous les jours, lors des sprints intermédiaires, des gains sont attribués aux 3 premiers coureurs franchissant la ligne :
1er : 1 500€
2ème : 1 000€
3ème : 500€
Le porteur du maillot vert touche, quant à lui, 300€ par jour quand il l’a sur le dos.
Le classement de la montagne - Maillot à pois
Le classement de la montagne récompense également à Paris les 8 premiers de son classement selon le barème suivant qui est le même que pour le porteur du maillot vert :
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Samuel Sanchez, meilleur grimpeur du Tour 2011 |
1er : 25 000€
2ème : 15 000€
3ème : 10 000€
4ème : 4 000€
5ème : 3 500€
6ème : 3 000€
7ème : 2 500€
8ème : 2 000€
Lors de passages de cols, les coureurs sont gratifiés de primes supplémentaires :
Pour un col hors-catégorie :
1er : 800€
2ème : 450€
3ème : 300€
Pour un col de 1ère catégorie :
1er : 650€
2ème : 400€
3ème : 150€
Pour un col de 2ème catégorie :
1er : 500€
2ème : 250€
Pour un col de 3ème catégorie :
1er : 300€
Pour un col de 4ème catégorie :
2ème : 200€
Le porteur du maillot à pois touche également 300€ par jour. En haut de certains cols, des primes spéciales sont versées. Voir plus bas.
Le classement du meilleur jeune - Maillot blanc
Le maillot blanc est porté par le meilleur coureur de moins de 25 ans au classement général. Son porteur touche 300€ par jour en blanc et le meilleur jeune de chaque étape remporte 500€. Le classement final récompense les 4 meilleurs jeunes avec les dotations suivantes :
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Impressionnant, Pierre Rolland rapporte 33.600€ pour Europcar |
1er : 20 000€
2ème : 15 000€
3ème : 10 000€
4ème : 5 000€
Les victoires d’étapes
Les 20 premiers sont dotés d’une prime lors des arrivées d’étape. Il y a ensuite une légère différence dans les gains selon que l’étape est une étape en ligne ou un contre-la-montre, individuel ou pas équipe.
Etape en ligne
1er : 8 000€
2ème : 4 000€
3ème : 2 000€
4ème : 1 200€
5ème : 830 €
6ème : 780€
7ème : 730€
8ème : 670€
9ème : 650€
10ème : 600€
Les primes vont jusqu’au 20ème qui touche 200€
Etape contre-la-montre individuel ou par équipe
1er : 10 000€
2ème : 5 000€
3ème : 2 500€
4ème : 1 00€
5ème : 800 €
6ème : 700€
7ème : 600€
8ème : 600€
9ème : 500€
10ème : 500€
Là aussi, les primes récompensent les 20 premiers, le 20ème touchant lui aussi 200€.
Le classement de la combativité
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Combatif sur deux étapes, Jérémy Roy est le super combatif et apporte 24.00€ à la FDJ |
Ce classement récompense le coureur le plus combatif d’une étape mais aussi le super-combatif du Tour. Ce classement est le résultat quotidien et final d’un vote d’un jury de journalistes.
Le combatif d’une étape remporte 2 000€, le super-combatif 20 000€
Le classement par équipes
Lors de chaque arrivée d’étape, la meilleure équipe remporte 2 800€. Le classement général par équipe récompense les 5 premières équipes avec les sommes suivantes.
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C'est l'équipe Garmin-Cervélo de Thor Hushovd qui remporte le classement |
1ère équipe : 50 000€
2ème équipe : 30 000€
3ème équipe : 20 000€
4ème équipe : 12 000€
5ème équipe : 8 000€
Les primes exceptionnelles
D’autres primes jalonnent le parcours du Tour, en montagne. Elles récompensent le coureur qui franchit en tête deux cols, le Tourmalet et le galibier :
- le souvenir Jacques Goddet au sommet du Tourmalet : 5 000€
- le souvenir Henri Desgranges au sommet du Galibier (lors de la 18ème étape) : 5 000€
Les indemnités de participation
La direction du Tour verse enfin 51 243€ par équipe pour compenser les frais de participation, de logistique etc.
Le bonus de présence
Ce bonus récompense les équipes terminant la course avec 7, 8 ou 9 coureurs à hauteur de 1600€ par coureur.
Au total, toutes ces primes et ces gains s’élèvent à près de 3,5 millions d’euros.
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Philippe Gilbert, ou le caméléon du début du Tour |
Du côté belge, Philippe Gilbert, le caméléon de ce début de Tour, devrait, grâce à ses victoires, sa troisième place au classement par points et les différents maillots qu'il a porté, engrangé près de 30.000 € pour l'équipe d'Omega Pharma Lotto. Avec la victoire de Greipel et la troisième place de Vanendert au classement de la montagne (10.000€), on peut dire que l'équipe belge a réussi a tiré son épingle du jeu d'une bien belle manière.
Source et le site www.sportune.fr